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Jérôme ZONDER

Jérôme Zonder Portraits

Du 15 mai au 29 juin 2019 au Cabinet des dessins Jean Bonna Beaux-Arts de Paris 14, rue Bonaparte, 75006 Paris Tel.: 01 47 03 50 00 Fermeture exceptionnelle les 30 mai et 22 juin 2019

Les collections et l'enseignement du dessin contribuent à la réputation des Beaux-Arts de Paris . Au printemps, le cabinet des dessins inaugure un nouveau cycle consacré aux artistes diplômés de l'école qui s’imposent sur la scène internationale. En 2019, Jérôme Zonder est à l'honneur. Il connaît un vif succès auprès du public pour son approche renouvelée dans le domaine du dessin.

Jean-Claude. L'un des modéles devant son portrait géant

( Œuvre de J. ZONDER)

C’est le portrait que Jérôme Zonder a voulu explorer, en regard de deux oeuvres de la collection : le Portrait d’Henri Regnault de Thomas Couture, récente acquisition, et le Portrait de Pierre Gillet de Hyacinthe Rigaud. Dix-huit portraits dont trois de dimensions monumentales prennent place sur les cimaises du cabinet des dessins avec pour titre les prénoms correspondant aux modèles, sans oublier bien sûr celui de l’artiste, lorsqu’il s’agit d’un autoportrait. Si Jérôme Zonder part généralement d’une photographie ou d’une image saisie à l’écran qu’il agrandit en modifiant le rapport d’échelle avec cette source visuelle, il choisit cette fois de revenir à la pratique traditionnelle de la pose du modèle vivant pour revisiter le genre du portrait. Choisissant des personnalités qui lui sont proches, il les invite à la pose dans son atelier afin de saisir non seulement les traits de leur visage, mais surtout l’expression et l’autorité qui s’en dégagent. Les visages s’offrent à nous avec une frontalité surprenante, tout en demeurant insaisissable. Un jeu de noirs et de gris obtenu avec la poudre de graphite et de fusain déposée avec le doigt s’oppose aux réserves blanches du papier. Quelques feuilles sont exécutées sur un papier bleu où la lumière transparaît grâce au recours de la craie blanche. Ce rapport au réel trouve ses sources d’inspiration dans les oeuvres de David Hockney et Marlène Dumas qui accompagnent quotidiennement la culture artistique de Jérôme Zonder.

Olivier RIVIERE fondateur d'ArTen devant la galerie de portrait de Jérôme ZONDER Né en 1974 à Paris, Jérôme Zonder a fait ses études aux Beaux-Arts de Paris dans l’atelier de Jean-Michel Alberola, puis dans celui de Michel Gemignani, tout en fréquentant celui de Vladimir Velikovic. Diplômé en 2001, il est aujourd’hui considéré comme l’un des dessinateurs les plus importants de sa génération. Après Fatum à la Maison Rouge en 2015, puis The Dancing Room au musée Tinguely à Bâle en 2017, Jérôme Zonder a occupé l’actualité artistique pendant toute l’année 2018 par de nombreuses manifestations dans différentes institutions : Devenir traces au château de Chambord du 10 juin au 30 septembre a rassemblé cent trente œuvres où les gestes politiques côtoient les drames individuels. Plus récemment au musée des Beaux-Arts de Rouen, l’artiste a mis en scène une figure féminine qu’il a inventée, Garance, et qui est saisie dans des situations très contemporaines : devenue adolescente sous les traits de célébrités ou d’inconnues, elle se voit confrontée aux évènements actuels parfois violents.

Commissariat : Emmanuelle Brugerolles

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